Les escargots sont rarement dangereux. Ils mangent surtout les feuilles des salades qui poussent au contact du sol. Le hérisson s'en nourrit, pour autant qu'il en trouve.
Par contre les limaces sont capables de faire des invasions et de se multiplier, surtout les petites limaces grises.
Une des causes d'invasion de limaces est le fumier pur, ce qui ne doit pas se produire dans notre jardin, puisque tout est composté.
En évitant les produits toxiques !!! Penser aux enfants mais aussi aux animaux domestiques (chats, chiens...) et aux... hérissons. Ne pas accepter les produits toxiques contenant des répulsifs pour chien et chat.
Ne pas les placer en plein air : les couvrir d'une tuile, contre la pluie et pour éviter la consommation par d'autres animaux.
Toutes les pratiques précèdentes doivent être utilisées et l'on n'a recours au méta qu'en cas d'invasion catastrophique.
Placer le poison sur les chemins et surtout pas sur les planches. C'est un des rares cas où l'agriculture biologique accepte, pour ceux qui sont contraints et forcés, l'emploi exceptionnel et bref d'un poison mangé par le prédateur.
Il convient d'apprécier ce que fait le maraîchage chimique en empoisonnant le sol à outrance d'anti-limaces et en traitant jusqu'au dernier jour (ce qui est interdit par la loi...) les laitues contre les pucerons.
Les sols de culture intensive sont de plus en plus imprégnés et les plantes qui suivent sont perturbées par ces poisons (rémanence). Cette situation se retrouve également en grande culture où les produits de traitement du sol et des plantes se contrarient entre blé et betterave.
a - La piéride du chou
C'est un petit papillon blanc. Dans le petit jardin, en surveillant bien ses choux, on reconnaît la ponte du papillon : un amas d'oeufs jaunes sous les feuilles. Il suffit de les écraser.
Les oeufs donnent naissance à des chenilles vertes qui, après avoir dévoré les feuilles vont se chrysalider sur les murs, les pierres etc. et recommencer une autre génération de papillons pondeurs.
b - Le doryphore de la pomme de terre
Les oeufs sont de couleur jaune soufre, les larves grasses de couleur orange ; les insectes sont rayés jaune et noir. On peut écraser les oeufs, ramasser les larves et les insectes pondeurs.
En général, et surtout dans le jardin biologique, les doryphores ne sont pas un fléau mais il convient toutefois de bien surveiller ses pommes de terre et d'intervenir si besoin.
c - La coccinelle
C'est le plus précieux de nos auxiliaires parmi les insectes. Elle est citée ici, au milieu des ennemis de nos plantes pour bien apprendre à le reconnaîre afin d'éviter des erreurs d'identité qui nous la feraient détruire.
Ramasser piérides et doryphores et les donner aux poules mais mettre tous ses soins à préserver les coccinelles et surtout éviter les traitements que nous serions obligés de faire même avec des produits non toxiques pour l'homme mais qui peuvent l'être pour les coccinelles et les abeilles en cas d'abus.
d - Les insectes volants
Le piègeage, s'il couvre moins de surface, est efficace sous condition d'utiliser un appareil qui a fourni ses preuves.
Le piège est fort simple. Il est composé d'un récipient en plastique dans lequel on met l'eau plus l'appât. Il est recouvert d'un entonnoir lumineux pour attirer les nocturnes. tout insecte qui entre ne peux plus en sortir.
Un crochet sert à le pendre aux branches bases d'un arbre contre le tronc. On peut contrôler également les vols importants des parasites, s'il s'en produit dans la région.
a - Les courtilières
Elles sont également appelées taupes-grillons, c'est le véritable bull-dozer du jardin.
La recette qui indique qu'on doit prendre une boîte afin d'y mettre de l'eau est à éviter. Bien au contraire, le pot aura un trou ; si on prend une boîte de conserve par exemple, la percer afin de permettre à l'eau de s'écouler s'il pleut.
Ce piége peut recevoir des passagers utiles qu'il faut éviter de noyer (carabe doré). Donc, lors de la visite matinale, on les délivre. Par contre, la courtilière avec ses pattes fouisseuses ne peut jamais grimper une paroi lisse.
b - Les fourmis
Là aussi en cas d'invasion, renverser des pots à fleurs sur les passages. Ne pas les toucher pendant plusieurs jours, le temps que les fourmis y installent leur logement. Détruire ensuite ces fourmis ou les transporter ailleurs.
Ne pas oublier que les fourmis se nourrissent des exsudats des pucerons et que certaines espèces les emportent dans la fourmilière pour les élever ; autant de moins dans le jardin.
En général, l'invasion d'un végétal par les fourmis signifie que ce végétal est en état de moindre résistance ; les pucerons l'attaquent ; les foumis, attirées par les pucerons, y viennent en nombre. Les fourmis sont souvent moins la cause que le symptôme !
c - Les vers blancs
C'est la larve du hanneton, qui attaque les racines des plantes, surtout les vivaces : artichauts et fraisiers. On enfouit des déchets de laine brute qui les détruisent. En cas d'attaque sérieuse dans l'environnement (déséquilibre écologique), il est recommandé d'acheter des rognures de toison brute appelées chiquettes, qui servent en même temps de fumure organique à décomposition lente. (Tenir ce fertilisant organique enfermé. Les chiens domestiques qui ont perdus leurs instincts naturels risquent de les manger et d'en mourir).
d - Les altisses ou puces de terre
Nous les avons déjà rencontrées et appris qu'elles attaquent les crucifères : choux, navets, radis etc. dès la levée, surtout en période de sécheresse.
Par conséquent, éviter la sécheresse au moment où la plante sort de terre et jusqu'à celui où les feuilles sont suffisamment développées pour ne plus souffrir des piqûres de puce. donc, mouiller légèrement (bassiner) avec un arrosoir à pomme fine, plusieurs fois par jour si besoin, afin d'éviter le sec sur les petites feuilles et la surface du sol. Si cela ne suffit pas, pour éviter les piqûres, mettre dans de l'eau un peu de savon noir (du savon, pas du détergent). Le savon est employé dans plusieurs bouillies comme mouillant et insectifuge.
Utiliser également les mêmes produits que pour les prédateurs de petite taille : cendre de bois tamisée et lithothamne à épandre avec la poudreuse.
Il mérite une mention spéciale car les poireaux de culture maraîchère chimique sont traités suffisamment pour que des producteurs "soucieux de la santé des voleurs" placent des pancartes indiquant "poison" à l'entrée des parcelles de poireaux. Qu'on se le dise, car l'annonce est également valable sur les marchés (où elle ne figure malheureusement pas) !
Pralinage :
Ce traitement, particulièrement brutal, tue le ver et renforce la plante qui démarrera de plus belle.
Infusions : verser l'eau qui bout sur le produit. Laisser infuser 5 minutes.
Décoction : faire bouillir les plantes dans l'eau pendant un quart d'heure. Laisser refroidir.
Macération : laisser tremper les plantes dans l'eau froide pendant deux jours.
Il faut se garder de détruire les orties. L'ortie est une plante particulièrement utile et efficace en culture biologique (au point que certain n'hésite pas à la cultiver).
Ce sont les insecticides à base de pyrèthre (poudre à punaises) ou de roténone, vendus sous diverses marques qu'on doit essayer d'éviter, sauf dans le cas d'attaque des semis ou d'attaque victorieuse malgré les traitements biologiques que nous avons indiqués.
Dans ce cas, c'est l'environnement qui est affecté et les teignes ailées échappent au poison pour venir dans notre jardin.
Les insecticides non toxiques pour l'homme en auront raison.
Carottes + poireaux : l'association est bénéfique aux deux plantes et maléfique à leur parasite respectif. On peut donc dire qu'ils se chassent mutuellement leur ver.
Planter deux rangs de carottes puis deux rangs de poireaux et ainsi de suite pour autant qu'on en aura besoin. Semer carotte et poireaux ou semer carottes et repiquer poireaux, selon la saison et la libération de la place.
Il reste le traitement chirurgical applicable à ceux qui ont peu de poireaux, de la patience et une bonne vue. Il faut un greffoir parfaitement aiguisé qui fera office de scalpel et une pince dite brusselle pointue.
Au lieu de couper le poireau au ras du sol, on le fend et on cherche le ver qui est visible. Il suffit de l'extraire à la pince et de refermer la tige ouverte.
Comme on le voit, l'arsenal est vaste et il serait de mauvaise foi de continuer à affirmer qu'il n'y aurait plus de poireau ni autres légumes si l'on ne traitait pas avec les poisons sortis des laboratoires chimiques. Nous avons d'autres moyens que le poison pour venir au secours des poireaux ; par contre, il n'y a pas d'autre moyen que le poison pour créer le profit de ceux qui le fabriquent.
Les maladies des plantes sont justiciables des fongicides (fongus = champignon, microscopique, bien entendu) dont les plus courants au jardin sont les mildious, les oïdiums et les rouilles.
Il est actuellement impossible de cultiver la vigne en biologie et d'obtenir des raisins sans aucun traitement. Une affirmation de ce genre est fausse et certains commerçants n'hésitent pas à l'utiliser. Il convient de préciser : sans traitement toxique ou mieux sans traitement aux organo-chimiques de synthèse ; alors nous sommes d'accord avec de telles précisions.
Le mildiou, outre la vigne, attaque les pommes de terre, tomates, aubergines dans notre jardin. Il faut donc veiller sur les conditions qui produisent ces attaques. Elles doivent diminuer au fur et à mesure de la progression de la vie du sol et de la vie de la plante qui reprennent leur rythme naturel par la culture biologique.
Nous avons, en outre, pour les aider, toutes les formules que nous avons précédemment exposées.
Le mildiou attaque sur les feuilles d'abord, dans des conditions météorologiques précises :
chaleur humide, ciel couvert et coups de soleil après la pluie. C'est le printemps et l'été à mildiou. Le contraire n'est pas à craindre : pluie froide, soleil et vents secs.
Le mildiou se reconnaît facilement par l'apparition de taches d'huile sur les feuilles. Au bout de peu de temps, ces taches se couvrent d'un revêtement blanc au-dessous des feuilles. C'est le champignon qui fructifie (sporulation) après avoir pénétré la plante où il fait des dégâts dans les fruits (tomates, raisins) et les tubercules (pomme de terre) qui, de ce fait, ne se conservent pas.
Tous les traitements contre le mildiou sont préventifs, c'est-à-dire que traiter le mildiou apparent, c'est traiter la prochaine attaque et non la présente pour laquelle on ne peut plus rien, le mal étant dans la plante et faisant ses ravages.
Il est tout de même rare, au jardin biologique bien établi pour nos pommes de terre et nos tomates, d'avoir à intervenir plus de deux ou trois fois ; selon nos observations, on doit intervenir de moins en moins.
Le traitement du mildiou se fait, en culture biologique, avec du cuivre sous forme de sels, lesquels tuent le champignon dès qu'il germe dans le milieu liquide (pluie et rosée) qui contient une infime présence de cuivre. Répétons que ce cuivre n'est pas toxique pour les consommateurs et qu'on doit et peut diminuer son emploi.
On trouve dans le commerce des bouillies toutes prêtes vendues sous le nom de :
a) A base de sulfate de cuivre :
- bouillie bordelaise : sulfate + chaux
- bouillie bourguignonne : sulfate + carbonate de soude
b) A base d'acétate de cuivre : verdet ou vert de gris
c) A base d'oxychlorure de cuivre
Pour la préparation de ces bouillies, il suffit d'ajouter la quantité d'eau indiquée sur le mode d'emploi du produit. On peut évidemment partir d'une solution de sulfate de cuivre qu'on fait soi-même et qu'on additionne ensuite de lait de chaux ou de carbonate de soude afin de faire une bouillie acide, basique ou neutre, etc... Nous ne conseillons pas ces manipulations, elles sont faites pour nous par les fournisseurs. De plus, dans ces bouillies, est ajouté un colorant qui fait qu'elle marque nettement en bleu, un mouillant qui fait qu'elle s'étale sur la feuille, un adhésif qui l'oblige à tenir au lieu de couler, etc...
Par contre, notre devoir est de refuser catégoriquement toute autre bouillie réputée plus efficace parce qu'elle contient des fongicides de synthèse contre lesquels nous devons protéger nos plantes et nous protéger nous-mêmes.
Ils attaquent la vigne, les rosiers et d'autres légumes selon les années, en produisant des duvets blancs sur les feuilles.
Il est difficile de s'en prémunir en utilisant le soufre en poudrage, toujours à titre préventif mais aussi sur les attaques dès qu'elles paraissent.
La fertilisation foliaire à base de lithothamme aide à l'action du soufre et de la résistance de la plante.
On peut utiliser les mêmes bouillies qui servent contre le mildiou mais il est préférable de les alterner, selon les besoins.
Elles attaquent surtout les céleris, en particulier dans la période de conversion. La rouille est très visible : outre les pustules rouges qui sont très petites, les spores en se répandant marquent de taches rouges.
On emploie les bouillies bordelaises comme pour le mildiou. Le mieux contre les rouilles est le sulfate de fer à 1%.
Nous disons : 1% soit 10 grammes au litre, sans autre addition (on ne fait pas de bouillie). La plante démarre nettement. Recommencer au besoin.
Bibliographie : Cours de jardinage biologique
"Vie et Action" par Agrobios