Cette appellation recouvre une multitude de plantes variées dont le point commun est également l'atout majeur : il n'est pas nécessaire de les remplacer chaque année. Les unes sont herbacées : leur végétation aérienne meurt chaque hiver et repousse au printemps. D'autres sont persistantes : elles gardent leur parure en permanence. Quelques autres, enfin, sont de véritables arbrisseaux, telle la lavande.
Faciles à mettre en œuvre, elles offrent un choix immense de feuillage, de fleurs, de couleurs, de formes et se révèlent indispensables, employées seules ou en complément des différents éléments du jardin.
Pour la réaliser il faut associer les végétaux selon une méthode souvent décrite qui porte sur les points suivants:
- choix de plantes de hauteurs variées, placées en dégradé.
- juxtaposition des couleurs en fonction de l'effet désiré. Ce peut être un camaïeux associant les différents tons d'une même couleur. C'est aussi l'assemblage de teintes douces ou vives. Ce peut être aussi la recherche de contrastes qui opposent des couleurs différentes. Tout dépend des goûts de chacun.
- recherche d'un effet de floraison déterminé, soit massif à une époque donnée, soit prolongé dans le temps par un bon échelonnement des floraisons.
- recherche d'un thème particulier, comme le jardin monochrome (d'une seule couleur), le jardin de feuillages, le jardin de senteurs, etc.
Dans ce cas, il faut, au préalable, préparer et amender le sol pour élever dans les meilleures conditions une grande variété de plantes aux exigences différentes. La plupart des plantes vivaces conviennent à ce genre de réalisation.
Quelles sont les caractéristiques du lieu à planter ? Est-il sec, frais, humide ? Est-il caillouteux ? Est-il ombragé ? Sélectionnez dans les catalogues en fonction des listes d'emplacement préférés des plantes et correspondant le mieux à votre cas précis.
Certaines plantes figurent dans plusieures listes. Cette constatation rassurante vous prouve, s'il est besoin, que les plantes vivaces font preuve d'une grande faculté d'adaptation.
Cette deuxième méthode permet de meubler avec succès, de façon spectaculaire, des emplacements un peu délaissés parce que difficiles à traiter suivant la formule habituelle de la plate-bande. Citons les emplacements humides, ceux caillouteux au pied d'un mur, d'un escalier. Ou aussi les talus secs, le pied des massifs d'arbutes et des haies, etc.
Actuellement et grâce à la culture en godets (culture hors-sol) la plantation est possible presque toute l'année, sauf bien entendu pendant les périodes de gel qui de toute façon interdisent les expéditions.
Les meilleures époques s'étendent de septembre à novembre et de mars à mai. Une majorité de plantes vivaces donnent déjà d'exellents résultats l'année suivant une plantation automnale précoce. Elles sont bien installées avant l'hiver et démarrent vigoureusement au printemps.
Suivant les années, ces périodes varientt en fonction des conditions météorologiques. Il est préférable de na pas planter des sols détrempés.
Quelques types de plantes ont des préférences particulières: ce sont les pivoines qui comme de nombreuses vivaces sont favorisées par une plantation automnale. Ce sont aussi les iris des jardins, livrés à racines nues et qu'il vaut mieux mettre en terre du 14 juillet à fin septembre. N'hésitez pas à les commander de bonne heure, en été !
La plupart des plantes vivaces restent en place pendant de nombreuses années. Il est donc indispensable de préparer soigneusement le sol avant de planter. Dans tous les cas, afin de limiter l'entretien ultérieur, procédez à l'élimination totale des mauvaises herbes, surtout les vivaces, telles que le chiendent, le liseron, etc. Les désherbants chimiques à base de glyphosate facilitent grandement le nettoyage complet des zones à planter. Les hormones d'un moindre coût sont efficaces sur un grand nombre d'indésirables comme les orties, les ronces, etc.
Respectez bien les conditions d'emploi de ces produits.
La terre des plates-bandes doit être ameublie profondément et peut être amendée par du terreau, terreau de fumier, tourbe, pour en améliorer la structure et la fertilité. Réalisez le bêchage plusieurs semaines à l'avance et procédez à un griffage avant de disposer vos plantes.
Dépotez-les juste avant de les mettre en terre après les avoir fait tremper quelques instants dans l'eau si nécessaire. Ne plantez pas des mottes sèches.
Après avoir retiré le godet, éliminez la partie supérieure de la motte, environ 1 cm, qui peut contenir des graines de mauvaises herbes. Plantez, bornez (tassez), le niveau de la terre doit correspondre à peu près à l'ancienne partie supérieure de la motte. Arrosez copieusement pour parfaire le bornage et quelquefois encore par la suite, pour assurer une bonne reprise.
L'iris est une plante vivace facile à cultiver, dans tous les climats et presque tous les terrains; les terres trop acides doivent être amendées avec de la chaux et celles trop humides allégées avec du sable.
Une plantation dès réception vous assure une meilleure reprise des iris.
La plantation des iris doit être faite sur un emplacement bien ensoleillé (au moins une demi-journée de soleil pour assurer la floraison) et bien drainé car l'iris craint les excès d'humidité et d'eau stagnante. Dans les climats trop humides, il est préférable de planter sur une pente ou sur des petites buttes.
La meilleure époque de plantation s'étend de juillet à octobre : avant juillet les rhizomes ne sont pas encore à maturité et après octobre, une plantation trop tardive compromet la prochaine floraison, sauf dans les climats doux où elle peut être effectué jusqu'à fin novembre.
Pour une bonne réussite, il est conseillé d'ameublir le sol sur 25 cm de profondeur, d'y incorporer 1 à 2 kg/m2 d'humus (compost ou fumier bien décomposé) et un engrais complet de formule 4-8-8 ou 5-8-8, à faible teneur en azote (premier chiffre de l'équilibre chimique) pour environ 200 g/m2 (une poignée par touffe) .
Les rhizomes doivent être écartés d'au moins 25 cm, peu enterrés (après plantation, le niveau du sol doit à peine recouvrir le rhizome) , arrosés copieusement, et maintenus au frais pendant la période de reprise (2 à 3 semaines) .
Les iris craignent les mauvaises herbes, il faut les en débarasser. En période sèche, un arrosage par semaine assure le bon développement des touffes. Il ne faut pas couper les feuilles vertes, uniquement enlever les feuilles sèches ou très abimées. Elles pourront éventuellement être coupées courant octobre, qui correspond au début de la période de repos Pour éviter les taches du feuillage au printemps, on peut pulvériser tous les 15 jours, en préventif, au démarrage de la végétation en mars-avril, avec un fongicide (type taches du rosier) ; ces taches ne sont pas graves pour la santé de la plante.
Les iris peuvent rester en place jusqu'à 4 ou 5 ans. Ensuite les touffes deviennent trop serrées et la floraison diminue ; il est préférable d'arracher les touffes, de les éclater et de conserver les rhizomes ayant encore des feuilles et racines, que l'on replante de préférence dans un terrain n'ayant pas porté d'iris depuis au moins un an, ou dont on aura changé la terre de surface. Chaque année, au départ de la végétation au printemps, on peut faire un apport d'engrais (le même qu'à la plantation) autour des touffes binées pour l'incorporer au sol, juste avant une pluie ou un arrosage.
Pour décorer balcon, terrasse, ou jardin, on peut facilement obtenir de belles potées, en installant un rhizome par pot de 3 à 4 litres, dans un mélange de terre, terreau, humus et une tasse d'engrais (indiqué plus haut) . Des arrosages suivis à la plantation et en périodes sèches, un apport d'engrais liquide en mars-avril une aussi belle floraison qu'au jardin.
Les hémérocalles sont des vivaces aussi très faciles à cultiver, au soleil ou mi-ombre, et ne craigent aucune maladie ; elles sont en place pour longtemps au jardin, au moins 10 ans.
Elles se plantent de début août (maturité des plants) jusqu'à la fin mars (départ de la végétation), dans un sol préparé comme pour les iris avec 2 kg d'humus par m2, une poignée d'engrais (4-8-8 ou approchant) par pied et de la tourbe si le sol est trop lourd. Plantez les pieds à une distance d'au moins 50 cm les uns des autres, en enterrant le collet légèrement et arrosez copieusement pour entretenir la fraîcheur. La fertilisation annuelle se fait après la floraison, en couverture des touffes. Elles préfèrent des arrosages réguliers en été et pendant toutes les périodes sèches pour leur plein développement.
Les hémérocalles s'adaptent très bien en pot de 3 à 4 litres, dans un mélange de1/3 de terre, 1/3 de terreau, 1/3 de tourbe, plus une cuillère à soupe d'engrais par pot.
Si votre terrain est calcaire, n'achetez pas de rosiers greffé sur rosa multiflora, et demandez à votre fournisseur des rosiers greffés sur rosa canina ou rosa laxa, ils résisteront à la chlorose (jaunissement des feuilles) qui peut entraîner leur dépérissement. Ces porte-greffes peuvent également s'adapter aux autres terrains.
Cette période va de novembre à début avril. Les plantations d'automne sont recommandées, car les rosiers peuvent s'installer avant l'arrivée des grands froids et surtout si vous ne pouvez arroser régulièrement au printemps.
Les plantations de printemps exigent un arrosage régulier dès la plantation.
Les rosiers en conteneurs permettent de prolonger la période de plantation des rosiers à racines nues qui s'achève début avril. Mais une plantation plus tardive nécessite des arrosages très suivis et de toute façon sont à éviter aux périodes les plus sèches de l'été. Certes ils permettent de les choisir en général déjà fleuris, mais évidemment coûtent plus cher à l'achat.
Le rosier est une plante de plein soleil, mais peut s'adapter à d'autres situations ; la mi-ombre est souvent préférable dans les régions à fort ensoleillement. Un minimum d'ensoleillement de 4 heures par jour est indispensable.
La plantation de grimpants sur des murs exposés au nord est possible avec certaines variétés, mais dans ces conditions le rosier cherche la lumière pour fleurir, se dégarnit à la base et sa remontée est inexistante.
Les règles suivantes s'appliquent à tous les types de Rosiers ; aussi, avant de vous emparer d'un sécateur, retenez ceci :
Taille de printemps, taille d'automne
On distingue deux types de taille : la taille d'automne et la taille de printemps. Mais il faut différencier également les rosiers remontants et ceux qui ne fleurissent qu'une fois.
En règle générale, il faut tailler deux fois, au printemps et à l'automne. Si vous taillez les rosiers au mois de novembre, ils seront moins agressés et abimés par les vents d'hiver, surtout si votre jardin est très exposé. La taille d'automne consiste à ôter toutes les inflorescences fanées et à réduire du tiers les branches les plus vigoureuses. Ne rabattez pas trop les tiges à cette époque : le gel en tuera et desséchera certaines, que vous taillerez au printemps.
Au mois de mars, donc, après avoir coupé toutes les branches mortes ou malades, sectionnez les branches à 15 ou 20 cm du sol . Vous pouvez rabattre encore davantage les tiges les plus grêles, pour les encourager à produire des pousses plus robustes. On taille toujours les Rosiers trop modérément et il ne faut pas hésiter à rabattre sérieusement chaque arbuste.
Il faut tailler les Rosiers grinmpants aux mêmes époques, et de la même façon. Insistez alors particulièrement sur la taille qui précède l'hiver, car ces Rosiers ont une portée au vent plus importante que les autres variétés. Au printemps, réduisez les tiges latérales à des éperons de 5 à 10 cm, pas plus, pour solliciter une floraison abondante. Enfin, palissez toutes les longues tiges qui n'ont pas fleuri et qui sont suffisamment robustes pour porter des branches latérales, de façon à augmenter «l'ossature» de votre Rosier.
Lorsqu'ils fleurissent, ils sont beaucoup plus spectaculaires que les remontants. Mais Roses, elles ne vivent que ce que vivent les Roses, c'est un feu d'artifice qui ne dure guère plus de 15 jours.
Les fleurs n'apparaissent que sur le nouveau bois, le vieux bois doit donc être taillé immédiatement après la floraison (vers la fin de l'été, en général). Une taille au printemps supprimerait toutes les fleurs à venir.
La plupart des plantes ont besoin d’une rotation des cultures, le rosier en fait partie. En effet, ses racines secrètent des phytotoxines qui empoisonneront le nouveau plant et limiteront fortement sa vigueur, il restera petit et malingre. Une solution : Faites comme les pépiniéristes qui attendent 5 ans avant de replanter au même emplacement un autre rosier ou cultivez une autre plante à la place, quitte à légèrement redessiner votre massif et arracher quelques pieds. Le changement de terre ne sera efficace qu’à condition de la remplacer intégralement dans un volume minimal de 60cm de côtés et 50cm de profondeur.
Que faut-il entendre par trop près ? Soit quand la végétation de la plante voisine peut recouvrir le rosier, le privant d’air et de lumière, soit quand le système racinaire d’une voisine va l’empêcher irrémédiablement de grandir. Il peut s’agir d’un arbre situé à 8m. comme un pin parasol, à 3m pour une haie de thuyas, ou à 20cm pour une vivace… Si vous constatez, en creusant le trou de plantation, une abondance de racines et de radicelles et que vous ne pouvez changer l’emplacement des rosiers, augmentez les dimensions du trou et installez une barrière anti-rhizomes ou « stop racines » pour protéger durablement l’espace vital des racines des rosiers.
Même s’il gèle légèrement ou pleut, il faut abondamment arroser après la plantation pour caler le rosier et supprimer les poches d’air. Donnez au moins 10L par pied (un arrosoir).
L’arrosage abondant à la plantation ne dispense pas de le renouveler malgré les pluies d’hiver et plus particulièrement si les rosiers sont plantés dans un jardin de résidence secondaire où vous ne retournerez pas avant les vacances de printemps ou d’été. Vous devez absolument les faire arroser régulièrement, sinon, vous courrez un très important risque de non reprise.
Les rosiers et les autres plantes ont besoin d’espace vital. Voici un exemple découvert par un pépiniériste récemment dans le jardin d’un de ses clients. Plantés dans le même trou de 50 cm. de côté, une clématite et deux rosiers grimpants ne peuvent pousser de manière satisfaisante, c’est le volume nécessaire pour un seul rosier ! Respectez les distances que nous recommandons et attendez la deuxième année pour planter une plante grimpante ou une vivace et à 40 cm. du rosier.
N’hésitez pas à le rabattre à 10 cm. au-dessus du point de greffe, y compris pour les grimpants, vous éviterez le dessèchement des grandes branches qui entraîneraient un retard de végétation voire un échec complet. Lors de l’arrachage, conservez le plus de racines possible.